L’iode est un oligoélément essentiel à notre organisme. Sans lui, la glande thyroïde ne peut pas fabriquer d’hormones.
« Crétin des Alpes ». Cette expression péjorative désignait, au XIXe siècle, les enfants souffrant d’un retard mental lié à une carence en iode. Ce type de déficience en iode était en effet fréquent dans les régions montagneuses et granitiques, dont les sols sont pauvres en iode.
Définition : qu’est-ce que l’iode ? Pourquoi est-ce essentiel à la thyroïde ?
L’iode est un oligoélément principalement impliqué dans la synthèse des hormones thyroïdiennes T3 (qui contiennent 3 molécules d’iode) et T4 (qui contiennent 4 molécules d’iode). Ces hormones sont sécrétées dès le début de la vie du fœtus et participent à de nombreuses fonctions de l’organisme, notamment :
À la croissance ;
Au développement neurologique ;
À la régulation du métabolisme de base ;
Au développement des muscles, etc.
L’iode intervient également dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines.
Quels sont les aliments les plus riches en iode ?
Le sel de table est enrichi en iode depuis 1972, ce qui n’est pas le cas des sels de mer (Guérande…) dont l’oligoélément, très volatil, s’est évaporé. Pour autant, pas question d’abuser du sel au quotidien !
Les poissons, les fruits de mer et les algues sont riches en iode.
Les poissons gras sont les plus intéressants sur le plan nutritionnel. Mais, ils peuvent stocker dans leurs graisses du mercure, des PCB ou des dioxines, toxiques pour la thyroïde.
On peut sans risque consommer deux fois du poisson dans la semaine, même pendant la grossesse, estiment les spécialistes (espèces les moins contaminées : les sardines, les anchois, le hareng, le maquereau ou la truite).
Selon l’Anses, les produits laitiers représentent 20 % de nos apports en iode.
Les vaches lèchent, en effet, des pierres à sel iodé. Cela peut sembler paradoxal, mais le lait bio est pauvre en iode, environ 45 % de moins. La raison tient au mode de désinfection des pis, lors de la traite. Le produit utilisé dans les élevages conventionnels contient de l’iode qui passe dans le lait.
Les algues, fraîches, séchées ou en compléments alimentaires (transit, minceur…), peuvent être très concentrées en iode. Parmi celles que l’on trouve sur le marché français, les variétés brunes comme le wakamé atteignent des teneurs importantes.
Dans un rapport paru en août 2018 (source 3), l’Anses alerte toutefois sur le risque de surcharge en iode chez les amateurs d’algues et en déconseille la consommation sans avis médical dans certains cas (dysfonctionnement thyroïdien, insuffisance rénale ou cardiaque, prise de lithium ou de médicament contenant de l’iode, femmes enceintes et allaitantes…). L’Agence recommande de privilégier les produits en saumure, en bocal ou en conserve, dont les teneurs en iode sont modérées.
Aucun risque avec la spiruline, une algue très recherchée : elle est très pauvre en iode.
Les œufs, en particulier le jaune, sont une source modérée d’iode. Intégrer les œufs dans l’alimentation peut contribuer à combler nos besoins. Ils peuvent être incorporés dans de nombreux plats pour augmenter les apports de manière simple et économique.
L’iode est un minéral indispensable pour notre santé globale, jouant un rôle crucial dans le bon fonctionnement de la glande thyroïde et le métabolisme.
En intégrant des aliments riches en minéraux dans notre alimentation quotidienne, nous pouvons prévenir les carences et bénéficier de ses nombreux bienfaits.
Restez attentifs à vos besoins, surtout si vous êtes enceinte ou avez des enfants en pleine croissance.
En maintenant un apport suffisant en iode, vous soutenez non seulement votre santé thyroïdienne, mais aussi votre énergie, votre développement mental et votre bien-être général.
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